Chaque mois, dans la série un mois, un métier, retrouvez une formation que proposent Les Peupliers dans le cadre du CFPS (Centre de Formation Professionnelle Spécialisée). Découvrez-y le point de vue du formateur ainsi que d'un-e apprenti-e!
Ce mois de décembre, nous nous intéressons au métier d'Aide en Soins et Accompagnement, autrement dit au métier des ASA.
Nos apprentis suivent leur année préparatoire à l'EMS des Peupliers. Ils accompagnent des personnes âgées dans la vie quotidienne, leur procurent des soins et gèrent des travaux d’intendance et de logistique.
Dès la première année, ils sont affectés à des institutions partenaires pour le reste de leur cursus. Les stages effectués auprès de nos partenaires permettent aux apprentis de développer d'autres compétences transversales: l'adaptation à une nouvelle équipe, l'apprentissage d'autres techniques de soins et l'expérience d'autres organisations et de philosophies d'accompagnement. La collaboration avec un nombre conséquent de professionnels expérimentés enrichit le cursus de cette filière.
1. Qu’est-ce qui t’a fait choisir ton métier ?
Enfant, le dimanche, nous allions régulièrement à la maternité de la clinique Garcia en famille pour rendre visite et prendre le goûter avec ma tante (et ses collègues) qui était nurse. L’ambiance des lieux, l’odeur de l’hôpital, la « tisanerie » où nous nous rencontrions, les blouses blanches, les berceaux avec ces petits bouts de choux à croquer qu’on regardait des heures à travers la vitre de la pouponnière et ces religieuses sage-femmes/infirmières (propriétaires et gestionnaires de la clinique en ce temps-là) qui nous accueillaient à bras ouverts m’ont interpellée. À 12 ans déjà, je savais exactement le métier que j’allais exercer !
Durant les vacances estivales de mes 15 et 16 ans, j’ai travaillé comme « stagiaire d’été » dans la même maternité. Je me débrouillais pour avoir terminé mon job le plus rapidement possible afin de pouvoir passer du temps en pouponnière et « jouer à la nurse ». Tellement motivée de connaître au mieux le métier, j’avais même demandé de pouvoir faire une veille de nuit. Chose faite, avec en prime la joie d’avoir pu assister à mon 1er accouchement et à la naissance d’un adorable poupon prénommé Julien !
Après tout cela, mon choix professionnel s’est confirmé. Un seul dilemme… École d’infirmières sage-femmes ou école d’infirmières en soins généraux ? Après mûres réflexions, j’ai choisi la 2ème solution.
Pour quelle raison me cantonner à une seule branche du métier, s’il était possible de pouvoir naviguer dans différentes spécialités, varier les plaisirs et acquérir de nouvelles connaissances tout au long de ma « carrière » professionnelle ?
J’ai donc entamé mes études en 1990 à l’École Cantonale de Degré Diplôme pour les poursuivre de 1993 à 1996 à l’École d’Infirmières en Soins Généraux de Fribourg et ainsi obtenir mon diplôme.
2. Pourquoi es-tu devenu formateur ? Qu’est-ce qui t’a amené à devenir formateur ?
Après avoir œuvré durant 25 ans dans divers domaines comme la chirurgie générale, la médecine et urgences pédiatriques, les urgences générales, le handicap mental mais encore au Centre de Transfusion Sanguine du HFR, le besoin de connaître un autre domaine s’est fait sentir.
Le hasard faisant extrêmement bien les choses, Les Peupliers recherchaient une infirmière MSP (Maître Socio-Professionnelle) pour le métier d’ASA (Aide en Soins et Accompagnement) afin de former leurs jeunes apprenti(e)s.
Ayant toujours éprouvé du plaisir à former les étudiant(e)s sur mes différents lieux de travail et ayant besoin de changement, la réflexion fût brève. Je me suis lancée ce nouveau défi et j’ai eu la chance d’être engagée.
3. Qu’est-ce que tu aimes dans le fait de former des jeunes en difficulté ?
Comment vous dire… TOUT !
Les difficultés de chaque apprenti(e) sont diverses et variées. Leurs personnalités, leurs caractères et leurs histoires de vies font la richesse de ce métier.
Chacun(e) a des besoins spécifiques pour progresser, évoluer et pouvoir atteindre les objectifs exigés. Cela demande une adaptation constante à chacun(e) d’entre eux (elles).
C’est un métier prenant qui demande pédagogie, patience et écoute. Mais aussi une bonne capacité de gestion, d’organisation et de rigueur.
4. Pourquoi avoir choisi les Peupliers ?
Œuvrer avec des éducateurs, des MSP, des collègues de différents secteurs, être en relation étroite avec l’ESSG et l’ORTRA, avoir des contacts avec les différents offices AI et les conseillers de nos jeunes m’a appris et m’apprend encore beaucoup.
Travailler en pluridisciplinarité est pour moi une source de richesse dans un contexte tel que le nôtre.
De différents regards posés sur une même situation permettent de trouver des solutions ensemble dans l’intérêt des apprenti(e)s.
5. Pour toi, pourquoi les apprentis devraient venir aux Peupliers plutôt qu’ailleurs ?
Située, qui plus est, dans le plus bel endroit de la région avec une vue magnifique sur la nature et les montagnes !
Il fait bon y vivre et l’atmosphère y est agréable, calme et tranquille…
Voilà !
Interview d’un apprenti :
1. Qu’est-ce qui t’a amené à choisir ce métier ?
Je suis quelqu’un de serviable et de bienveillante de base. Alors pour moi, le métier de ASA c’était un choix évident et naturel.
J’aime le contact avec les personnes âgées et je prends toujours du plaisir à prodiguer les soins dont elles ont besoin.
2. Qu’est-ce que tu aimes dans ce métier ?
J’aime le partage et échanger avec les résidents au sujet de leurs familles, de leurs vécus et de leurs expériences de vie.
3. Pourquoi avoir choisi les Peupliers pour ta formation ?
L’institut des Peupliers est le seul à proposer des stages d’observation suivis d’une année préparatoire avant de commencer la formation. Cela m’a rassurée de savoir que j’allais déjà être un peu formée avant de me lancer dans la formation.
4. Raconte nous une journée type de travail ?
Le matin, je commence mon travail à 07.00. Je participe au rapport médical, et après ce rapport je pars m’occuper des résidents que l’on m’a attribué pour la matinée.
Je vais les réveiller les après les autres, je leur fais la toilette et les soins, puis je les aide à s’habiller pour ensuite les amener au petit déjeuner.
Dans la matinée je participe aux tâches du service (descendre linge sale à la buanderie, remonter le linge propre et le ranger dans les armoires de l’étage et des résidents, etc…) et je participe de temps-en-temps aux activités proposées de l’animation (gym douce, jeux de société, lecture du journal, etc…) avec les résidents.
À midi j’accompagne les résidents à la salle à manger pour le repas. Il m’arrive de devoir donner à manger à des résidents qui ne peuvent pas se nourrir seuls.
Après le repas, j’accompagne les résidents pour faire la sieste. Pendant ce temps, je profite de préparer la collation de l’après-midi, de répondre aux sonnettes, et de remplir les papiers administratifs.
Avant le départ et la fin de ma journée, nous nous réunissons pour un dernier rapport médical afin de transmettre les infos de la journée.
5. Comment te sens-tu aux Peupliers, dans ta formation, avec ton formateur, etc. ?
Je me sens bien, mes suivis et mon encadrement professionnels sont à la hauteur de mes attentes.
Résumé de mon métier : aide en soins et accompagnement
Pour former nos jeunes, nous avons besoin de lieux de stages extérieurs aux Peupliers, auquel cas, la formation ne pourrait se faire entièrement au sein de l’Institution.
Notre mission est de créer des contacts et des réseaux dans les différents établissements du canton et de les maintenir.
Au quotidien, nous suivons nos apprenti(e)s dans la pratique des soins, nous maintenons sans relâche les liens et la collaboration avec les lieux de stages, ainsi qu’avec l’ESSG, l’ORTRA, les conseillers AI et les parents. Nous sommes atteignables à tout instant en cas de besoin.
Au-delà de nos obligations professionnelles (suivis cliniques, accompagnement et soutien aux apprentis, colloques, RDV, bilans, réseaux, administratifs, etc…), la commission d’apprentissage nous rend visite 1x/année. Elle voit chaque apprenti(e) et chaque MSP de manière individuelle et est soumise au secret de fonction. Elle vérifie que les entretiens structurés à remplir durant la formation s’effectuent à la fréquence demandée, que les journaux d’apprentissage sont réguliers, que les apprenti(e)s tiennent à jour leurs classeurs de formation, leur demande de les informer sur la qualité de la prise en charge par leurs FEE et leur Institution.
Ce travail et ces suivis « administratifs » demandent une discipline et une rigueur sans faille, car à l’issue de cette visite, la commission d’apprentissage approuve ou non, le droit à l’Institution de continuer à former des apprenti(e)s.
De manière générale, le travail de MSP est varié et très intéressant. Il demande organisation, souplesse, adaptation et rigueur.